L’architecture du bonheur (2/2)

Construire une maison du bonheur

Phase 2, l’aménagement de la parcelle et la réalisation des plans d’architecture.

Introduction

Dans l’article précédent, je vous ai expliqué pourquoi l’analyse de l’environnement était primordiale pour choisir consciemment un lieu de vie favorable, avant d’y réaliser un projet de construction. Une fois le terrain trouvé, il reste tout un ensemble d’étapes pour aménager la parcelle de manière optimale et y placer le nouveau bâtiment dans la bonne direction. La forme de la construction et la division de l’espace intérieur en font également parti.

Nous avons vu (article 1) qu’il existe tout un ensemble de fondements et de formules permettant de choisir consciemment les lieux de vie les plus favorables. Cette recherche commence au niveau du macrocosme par l’analyse de la topographie et les formes naturelles tels que les montagnes, les collines ou les océans, les mers, les lacs, les cours d’eau. Vient ensuite l’analyse de toutes les constructions humaines, comme les bâtiments privés, publiques, ou religieux, les routes, les ponts et tous les types de voies. Puis la nature du terrain, la forme ainsi que le dénivelé de la parcelle doivent aussi être pris en compte.

Direction de la porte et formules avancées

A ce stade commence le plan architectural incluant la forme du bâtiment et le choix conscient de la direction de la porte, le tout à quelques degrés près. Cette mesure permet notamment de placer les bassins, garages, monticules, voie et zone d’accès sur la parcelle, pour capter et apporter plus de ressources favorisantes aux habitants du lieu.

Parmi les très nombreuses formules, certaines sont considérées comme avancées en raison de leur complexité. La réalisation du « Classique du Dragon de l’Eau » nécessite 13 formules pour l’élaborer. Il s’agit d’un circuit fermé, placé devant la maison et composé de bassins reliés par des canaux sinueux, dont les emplacements et les directions sont calculés précisément. Les effets engendrés sont très favorables pour les occupants du lieu de vie et notamment en ce qui concerne l’abondance matérielle, la carrière ou la notoriété. On retrouve d’ailleurs cette configuration à l’état naturel sur Terre dans de nombreuses villes ou régions qui connaissent depuis longtemps une renommée internationale. Les méandres de la Seine autour de laquelle Paris a été construite, Londres autour de la Tamise ou Rome autour du Tibre en sont d’excellents exemples.

Il existe aussi des « Dragons de Montagne » qui correspond au dénivelé progressif depuis un sommet jusqu’en plaine. Il est possible de tirer parti des effets très favorables de ce « Qi », à condition de placer l’habitation à un certain endroit par rapport à la montagne, et d’orienter la porte selon des directions précises. Là encore on trouve de très bons exemples, à l’instar de Gstaad qui reçoit les effets de 5 « Dragons », ou Montreux et Vevey, des villes construites à l’intérieur de la boucle formée par cette configuration particulière. Le succès international du célèbre Jazz Festival ou la présence du quartier général de Nestlé témoignent des excellentes ressources apportées par la nature.

Un véritable expert se doit donc de maîtriser toutes les formules fondamentales, mais aussi les plus avancées pour concevoir un projet immobilier.

Les effets du temps en Feng Shui

En plus des emplacements et des directions, il ne faut évidemment pas oublier les effets spatiotemporels, car comme nous l’avons vu dans l’article précédent, le « Qi » est présent dans l’espace, il se déplace dans différentes directions et il évolue au cours du temps. Il est activé en priorité par ce qui entoure le lieu de vie, c’est-à-dire sur et au-delà de la parcelle (bassin, garage, maisons avoisinantes…) et ensuite il entre et se répartit dans la future construction selon des règles précises.

La notion de fluctuation du « Qi » au cours du temps implique aussi que toutes les actions et décisions humaines sont soutenues différemment, selon le moment où elles sont prises. Dans le cas d’un projet de construction, différentes méthodes de calcul de dates sont appliquées pour déterminer p.ex. le jour, et même les tranches horaires favorables, pour débuter les travaux ou choisir la date d’emménagement des propriétaires.

La division de l’espace intérieur et l’agencement

L’emplacement de chaque pièce découle de choix précis et en rapport aux types énergétiques auxquels appartiennent les usagers. Il faut notamment veiller à l’emplacement des zones, dites de suppression, qui modulent le bon « Qi » en son contraire et inversement. Il s’agit p.ex. des points de cuisson de la cuisine et des évacuations d’eau de la salle-de-bain. Le hall d’entrée et le cœur de la maison joue aussi un rôle important dans la conception de l’espace.

Enfin le choix des matériaux et des couleurs ne représente qu’ 1% des effets énergétiques en Feng Shui. Utilisés correctement, ils affaiblissent ou renforcent les effets spatiotemporels. Il faut toutefois garder à l’esprit le principe de proportionnalité. Dans la mesure où ces effets sont principalement activés de l’extérieur par un point d’eau, une montagne, un immeuble, une route… il faut donc utiliser une quantité suffisante à l’intérieur pour obtenir un effet significatif. La littérature occidentale explique que ces outils « déco » ont une influence sur les 8 types énergétiques répartis à l’intérieur du lieu de vie. Il s’agit d’un autre système d’analyse appelé « Ba Zhai » (8 maisons), par rapport aux effets spatiotemporels qui eux appartiennent au « San Yuan » (3 cycles). Cette deuxième approche reflète une erreur d’interprétation et de compréhension des différentes écoles. Ceci nous montre encore une fois l’importance de bien connaître le sujet et l’impact réel des méthodes employées. La décoration n’est donc pas très importante, mais elle doit être cohérente avec le type énergétique des usagers du lieu vie. Une personne appartenant à l’élément « Bois » devrait p.ex. avoir des plantes naturelles chez elle.

La conception d’un projet immobilier est donc complexe, mais réalisable. Elle ne laisse aucune place à l’improvisation. Bien maîtrisée, cette discipline favorise longtemps l’existence des occupants d’un lieu de vie et mérite en ce sens d’être intégrée dans vos prochains projets de construction, en partenariat avec un praticien expérimenté et correctement formé.

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L’architecture du bonheur (1/2)

Phase 1, le choix de l’environnement

Cet article et le suivant vous explique comment concevoir un projet immobilier pour favoriser les meilleures conditions possibles de vie et accéder à plus de bonheur.

Introduction

Le Feng Shui est une science ancestrale de l’architecture. Cette discipline millénaire nous aide à trouver des lieux favorables sur terre pour y construire des biens immobiliers. Cette démarche implique de s’adapter à la nature et de respecter un cahier des charges précis et techniques. Les usagers de ces lieux profitent ensuite de ressources favorables pour soutenir leurs aspirations de vie. Qu’il s’agisse de la santé, du relationnel, ou des aspects liés à la l’abondance matérielle, un bon Feng Shui protège tous les aspects de l’existence. Cela implique aussi que des effets défavorables existent aussi, d’où l’importance d’intégrer cette discipline dans tous les nouveaux projets de construction pour les éviter. Longtemps mise au service exclusif des empereurs chinois et de la haute bourgeoisie de l’ancien régime, cette sagesse est désormais accessible au plus grand nombre. Par contre elle requière aussi une formation sérieuse et une maîtrise technique que je vous propose d’illustrer dans les deux prochains articles.

Un métier pour comprendre tous les paramètres

Pratiquer le Feng Shui sérieusement est certes une affaire de passionnés, mais il s’agit surtout d’une profession riche et complexe. Contrairement à ce qui est encore trop souvent dit en Occident, il est impossible de mettre en pratique cet art en se formant en autodidacte. Dans le cadre d’un nouveau projet immobilier, la sélection d’un environnement favorable est un point clé, car 70% des effets ressentis proviennent de l’extérieur  du lieu de vie. Il faut donc être à même de comprendre et évaluer ces nombreuses influences pour que l’analyse soit complète et correcte.

L’environnement Yang ou Yin

La compréhension de l’environnement repose sur des fondements millénaires et sur un ensemble d’écoles ou de systèmes d’analyse développés par un grand nombre de Maîtres. Toutes ces approches reposent sur un concept, selon lequel l’homme, et l’univers dans lequel il évolue, sont animés par une énergie vitale, une vibration appelée « Qi ». Il s’agit d’un potentiel, qui peut prendre différentes formes, et qui se déplace dans l’espace et le temps. L’un des plus anciens fondements taoïstes représenté par le symbole du « Tai Ji », ou communément appelé « Yang-Yin », nous aide à comprendre les nombreuses facettes que cette énergie peut prendre dans notre réalité terrestre. Il symbolise le contraste entre deux dimensions qui coexistent dans un parfait équilibre, où l’une ne peut exister sans l’autre:

Le « Yang » représente p.ex. le principe du masculin, le jour, l’eau, la lumière, le grand, le mouvement, les chiffres impairs, l’été, le chaud, le bruit, l’extérieur, l’abondance matérielle, la carrière, la réputation…

Le « Yin » représente quant à lui le principe du féminin, la nuit, la montagne, l’ombre, le petit, l’inertie, les chiffres pairs, l’hiver, le froid, le silence, l’intérieur, la santé, la cellule familiale, le développement spirituel…

Cet outil nous permet donc dans un premier temps de cartographier tout ce que nous voyons et de déterminer le potentiel de « Yang » ou de « Yin » d’une région, et donc de comprendre comment ses habitants sont soutenus dans les différents aspects de leur vie. Une entreprise gagnera à se rapprocher de l’eau, sous la forme d’un lac ou d’un cours d’eau, alors que les régions de montagne profiteront plus au ressourcement et à la vie de famille.

Sheng ou Sha Qi, bonnes ou mauvaises influences

Les effets du « Qi » sont également différents, selon que sa manifestation est favorable ou non. Dans le cas de bons effets, nous parlons de « Sheng Qi » et dans le cas contraire de « Sha Qi ». A titre d’exemples, une eau claire, propre et sinueuse sera considérée comme bonne et dans le cas où elle est sale, bruyante, en ligne droite, ses effets ne seront pas considérés comme bons.

En suivant donc cette même logique, toutes le configurations naturelles ou construites par l’homme sont soit « Yang », soit « Yin », et sont des « Sheng » ou des « Sha Qi ».

L’évolution du Qi au cours du temps

En plus d’être présent dans l’espace, le « Qi » évolue également au cours du temps, ce qui explique pourquoi les régions et les être-humains vivent des périodes favorables qui finissent pas se dégrader et inversement. Deux systèmes d’analyse complexes unifient l’espace et le temps. En Feng Shui, le temps est divisé en cycles, en périodes et s’articulent autour d’un calendrier luni-solaire utilisé depuis env. 4700 ans. De nombreuses formules en font parti et nécessite une grande rigueur d’analyse et de l’expérience pour les interpréter correctement.

Le Luo Pan, l’outil indispensable à la pratique

A tout cela s’ajoute l’utilisation et la maîtrise de l’outil indispensable à la pratique : le « Luo Pan » ou boussole géomantique. Une fois les observations visuelles faites, le praticien prend toutes les mesures nécessaires pour révéler le potentiel d’un lieu et ses effets. Il l’utilise aussi pour concevoir précisément le projet architectural et ses alentours.

Le choix de l’environnement est donc la clé de voûte d’une existence favorable et représente une part non négligeable d’un mandat de conseil, pour concevoir un projet immobilier Feng Shui. Il détermine la quantité et la qualité de ressources dont bénéficieront les habitants du lieu de vie, pour réaliser leur existence terrestre dans les meilleures conditions possibles.

Dans le prochain article, je présenterai les étapes suivantes pour déterminer notamment l’orientation de la maison et de la porte d’entrée, aménager la parcelle, diviser l’espace intérieur et l’agencer.

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Feng Shui: 30 ans d’incompréhension !

Introduction

Au début des années 90, j’ai lu pour la première fois un article sur le Feng Shui. Le journaliste parlait d’une énergie invisible appelée « Qi », présente dans tous les lieux de vie. Il expliquait notamment qu’elle devait circuler correctement dans l’espace, faute de quoi les habitants du lieu pourraient être affectés dans les différents aspects de leur vie. Au fil du temps, de nombreuses publications traitant de ce sujet sont apparues en Occident et l’avènement d’internet a renforcé ce mouvement. Choix de couleurs, placement d’objets, d’images, de symboles ou autres représentations ésotériques dans l’espace sont autant de remèdes simples et généraux disponibles dans cette abondante littérature occidentale.

L’Occident n’est pas le centre du monde

Mais finalement de quoi parle-t-on vraiment ? Le Feng Shui a été inventé il y a plus de 3000 ans en Chine et les fondements sur lesquels il repose remontent à 5000 ans. Pendant ce même laps de temps, nous avons connu en Europe et dans le bassin méditerranéen, la naissance et la chute de grands empires, le développement de prouesses techniques et l’essor de plusieurs courants artistiques et philosophiques. Et pourtant nous trouvons tout à fait normal que la civilisation chinoise, soit la plus ancienne au monde, sans discontinuité jusqu’à nos jours, n’ait généré que des méthodes rudimentaires pour permettre notamment aux êtres-humains d’avoir une vie plus favorable. N’est-ce pas là une forme de condescendance occidentale à l’égard de tout ce qui ne provient pas de notre culture ? Ou peut-être simplement un manque d’intérêt et de saine curiosité de notre part ?

L’arrivée du Feng Shui en Occident

Ce que nous appelons Feng Shui en Occident est en fait une forme très incomplète, mal comprise ou enseignée, voire fausse en fonction des applications. Alors que s’est-il vraiment passé ? Et d’où vient cette incompréhension ? L’arrivée de Mao au pouvoir, et principalement la révolution culturelle de 1966-1976, ont mis brutalement fin à la pratique des disciplines ancestrales chinoises, car elles étaient principalement réservées aux élites, et donc à l’ancien régime. Persécutés et poussés à l’exil, les Maîtres dépositaires du savoir, ont trouvé refuge à Taïwan, Hong Kong et Singapour et ont ainsi préserver cet héritage millénaire pendant que la République Populaire de Chine choisissait d’oublier une partie de son passé. En 1978, le nouveau président chinois Deng Xiaoping mena une politique d’ouverture et de réforme du pays et par effet d’entrainement, les disciplines chinoises millénaires arrivèrent en Occident au début des années 80. A titre d’exemples, c’est à cette période que sont arrivés les médecines traditionnelles chinoises, certains arts martiaux comme le Tai Qi ou le Qi Kong et évidemment le Feng Shui traditionnel, qui proviennent tous des mêmes racines taoïstes. En pleine vague New Age, un libraire taïwanais, émigré aux Etats-Unis, eu la malheureuse idée d’inventer un modèle, inspiré du taoïsme et proposa aux Occidentaux une version de Feng Shui que nous connaissons aujourd’hui : un mélange de déco « Zen », de psychologie de couleurs et un arsenal d’objets psycho-magiques. Il s’agit surtout d’un très grand succès commercial, soutenu par un manque de connaissance de l’Orient et un besoin humain profond d’accéder à plus de bonheur, rapidement, simplement et de manière indépendante. Les asiatiques appellent d’ailleurs ce Feng Shui occidental, « Mac Feng Shui » en référence à la célèbre chaîne de fast-food. Vite absorbé, vite digéré, mais qui laisse sur sa faim ! Par contre tout arrive pour une bonne raison et en l’occurence l’intérêt de cette approche est au moins qu’elle a permis aux Occidentaux de prendre conscience qu’il existe des forces puissantes, invisibles et intangibles qui agissent sur nos vies.

La science ancestrale de l’architecture du bien-être

Le Feng Shui authentique est en fait une science ancestrale de l’environnement, basée initialement sur l’observation de la nature, puis de l’urbanisme et de l’architecture, dont les effets énergétiques conditionnent l’existence des êtres humains. Il nous permet par exemple de comprendre pourquoi à Zurich, le triangle d’or, formé par la jonction de la Limmat et de la Sihl, jouit de conditions exceptionnelles pour favoriser la richesse, et pourquoi les régions de montagnes sont meilleures pour le ressourcement et la stabilité familiale. En fonction des priorités de vie de chacun, cette discipline nous aide à choisir des régions et des habitations qui soutiennent tous les aspects de notre vie : la santé, le relationnel, la carrière et les biens matériels. C’est la raison pour laquelle, le Feng Shui a surtout été utilisé comme science ancestrale de l’architecture. Les habitants des villes chinoises construites sur ses principes, tel que Ganzhou il y a 1200 ans, profitent encore d’une excellente qualité de vie. Son application idéale est donc liée à l’art de construire et au bon endroit. Au premier siècle av. J.C., l’architecte romain Vitruve nous légua les 3 critères clés de l’architecture: « firmitas, utilitas, venustas » (« stabilité, utilité, beauté »). Les taoïstes eux ont ajouté « felicitas » (« bonheur »). Une meilleure connaissance de cet art ancien et son intégration dans les projets immobiliers actuels nous permettrait de vivre plus en harmonie avec notre environnement naturel et apporterait une dimension favorable à notre évolution de vie.

Une formation et un métier riche et complexe

Le Feng Shui est aussi un patrimoine culturel et un métier riche et complexe qui repose sur une déontologie stricte. Il repose sur des cadres de références précis, des systèmes d’analyse éprouvés. Des protocoles rigoureux et un outil de travail appelé « Luo Pan », ou boussole géomantique, sont indispensables pour poser un diagnostic complet et apporter des recommandations sur mesure, afin de répondre aux besoins spécifiques des usagers. Une formation complète auprès d’un Maître reconnu fait aussi parti des conditions sine qua non à une pratique sérieuse.

L’Occident comprend donc mal ce qu’est le Feng Shui, mais 30 ans de myopie ne sont rien en comparaison des milliers d’années qui lui ont permis de devenir ce qu’il est réellement. L’incompréhension peut désormais faire place à la véritable connaissance, à condition de faire l’effort d’aller à la source du savoir.

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Feng Shui occidental vs. traditionnel
Le Feng Shui occidental est incomplet vs. le Feng Shui authentique